Par email,
le 17 septembre 2017
Notre espace est né en 2007 d’une initiative de la Galeria Vermelho (São Paulo) et au début, c’était juste une étagère de livres à l’intérieur de la galerie. En 2013, nous avons déménagé dans ce kiosque dans le patio pour renforcer l’idée d’un espace dédié aux publications d’artistes et aux petites éditions. L’objectif de notre librairie est de présenter et de promouvoir des livres d’artistes provenant principalement d’Amérique latine. Nous distribuons environ 30 éditeurs comme Kitschic Ediciones (Barcelona/Bogotá), Ediciones Popolet (Santiago du Chili), Ikrek Edições (São Paulo), Gato Negro (México DF), Alias Editorial qui est un projet de Damián Ortega qui traduit des textes qu’il considère comme des références importantes de l’art contemporain et qui n’étaient plus disponibles ou n’ont jamais été publiés en espagnol. Parmi les autres projets éditoriaux que nous vendons ici, nous avons aussi une collection de publications faites par des artistes qui sont consultables par le public. C’est une autre façon de promouvoir ces pratiques en dehors de la vente.
Nous avons également notre propre maison d’édition appelée Edições Tijuana, depuis 2010. Le dernier livre que nous avons lancé est BLUES, de Carmela Gross (São Paulo), qui est une artiste qui expose son travail depuis les années 1960. Elle travaille habituellement sur des œuvres à grande échelle qui s’intègrent dans l’espace urbain et portent un regard critique sur l’architecture de la ville, l’histoire urbaine, les voitures, la rue et les flux lumineux.
Tijuana Project (librairie, éditeur et foire) a toujours été promu par Vermelho. Le directeur de Vermelho, Eduardo Brandão, s’est toujours intéressé à la promotion de pratiques artistiques qui ne sont pas toujours sur le radar du marché de l’art, comme Verbo (spectacle annuel de performance) et Sala Antonio (salle de cinéma permanente à l’intérieur de la galerie pour promouvoir les artistes qui agissent à la frontière entre le cinéma et l’art).
La première édition de Feira Tijuana (Tijuana Art Book Fair) a eu lieu en association avec le CNEAI (Centre National Édition Art Image, Chatou) à l’intérieur de la galerie. Avant cela, un événement tel qu’un salon du livre d’art n’avait jamais eu lieu au Brésil, il était donc difficile d’accéder aux artistes et éditeurs travaillant spécifiquement dans ce domaine. Le CNEAI a présenté une sélection européenne et Tijuana une sélection d’éditeurs et d’artistes d’Amérique latine.
Depuis sa première édition en 2009 jusqu’en 2012, la foire de Tijuana a eu lieu à l’intérieur de la galerie et le nombre de participants a augmenté chaque année. Jusqu’à ce qu’en 2013 nous ressentions la nécessité de déplacer la foire dans un espace plus grand, Casa do Povo, qui est une association culturelle à but non lucratif dirigée par Benjamin Seroussi. L’équipe de Casa do Povo est devenue un partenaire important pour le développement de la foire.
En 2015, nous avions 129 exposants. L’année suivante, nous avons réduit ce nombre à 92 pour que ce soit plus confortable pour les visiteurs et les exposants eux-mêmes. Nous pensons qu’il est important d’avoir un espace confortable pour se concentrer sur un échange plus substantiel entre les visiteurs et les éditeurs.
En plus de notre expérience de la Foire de Tijuana à São Paulo, nous avons commencé à recevoir des invitations pour réaliser des éditions plus petites de la foire dans d’autres villes et pays. La première édition a eu lieu en 2014 à Buenos Aires en association avec un projet appelé La ENE. Et actuellement, nous réalisons la deuxième édition à Rio de Janeiro, à l’Escola de Artes Visuais do Parque Lage [École d’arts visuels de Parque Lage] et à MAC Lima, en tant que section des livres d’artistes de la foire d’art PArC Lima au Pérou.
Ce que j’aime le plus de la scène des zines et surtout de la scène des livres d’artistes, c’est que c’est un domaine en constante expérimentation et aux possibilités infinies.
By email,
September 17th, 2017
Our space was born in 2007 from an initiative from Galeria Vermelho (São Paulo), and it was located on a bookshelf inside the gallery. In 2013, we moved to a kiosk in the patio to reinforce the idea of a space dedicated to artist publications and small editions. The focus of our bookshop is to present and promote artists´ books, mostly from Latin America. We distribute around 30 publishers like Kitschic Ediciones (Barcelona/Bogotá), Ediciones Popolet (Santiago de Chile), Ikrek Edições (São Paulo), Gato Negro (México DF), and Alias Editorial, which is a project from Damián Ortega that translates texts that they consider important contemporary art references that have been discontinued or never been published in Spanish. Amongst other editorial projects that we sell here, we also have a collection of publications made by artists that are available to the public, which is another way to promote this practice other than selling.
We also have our own publishing house called Edições Tijuana, since 2010. The last book we launched is BLUES, from Carmela Gross (São Paulo), who is an artist that has been showing her work since the 1960s. She is used to work with large-scale works that fit into the urban space and point out a critical look at the city’s architecture, urban history, cars, streets, and luminous flux.
The Tijuana Project (bookshop, publisher, and fair) has always been promoted by Vermelho. It has always been an interest from Vermelho´s director Eduardo Brandão to promote artistic practices that are not always on the art market radar, such as Verbo (an annual performance show) and Sala Antonio (a permanent movie theatre inside the gallery to promote artists that act on the frontier between cinema and art).
The first issue of Feira Tijuana (Tijuana Art Book Fair) happened in association with CNEAI (Centre National Édition Art Image, Chatou) inside the gallery. Before this, an event such as an art book fair had never been held in Brazil, so it was difficult to access artists and publishers working specifically in this field. The CNEAI presented a selection from Europe, and Tijuana a selection of publishers and artists from Latin America.
Since its first edition in 2009 until 2012, Tijuana Fair took place inside the gallery and has grown in numbers of participants each year. Until in 2013 we felt the necessity to move the fair to a bigger space, Casa do Povo, which is a non-profit culture association directed by Benjamin Seroussi. Casa do Povo’s team became important partners for the growth of the fair.
In 2015, we had 129 exhibitors; the next year, we reduced the number to 92 to make it more comfortable for the visitors and the exhibitors themselves. We believe that it is important to have a comfortable space to focus on a more substantial exchange between visitors and makers.
In addition to our experience with the Tijuana Fair in São Paulo, we started receiving invitations to realise smaller editions of the fair in other cities and countries. The first one was in 2014 in Buenos Aires in association with a project called La ENE. And currently we are realising the second edition in Rio de Janeiro, in Escola de Artes Visuais do Parque Lage [Parque Lage´s Visual Arts School], and in MAC Lima, as the artist’s books section of the art fair PArC Lima in Peru.
What I most like about the zine scene and mostly about the artist´s book scene is that it is a field that is in constant experimentation with infinite possibilities.